Lorenza Cullets 2 Kanal Video Installation «Entre deux» (Zwischen Zwei) ist die Teilung eines Films in zwei Projektionen auf zwei gegenüberliegende Wände; diese beiden Bilder, identisch in Form und Größe, erscheinen wie ein verschobener Spiegel.
Sie zeigen ästhetisch schöne Menschen, die sich bewegen, die aneinander vorbeilaufen ohne sich anzuschauen, ohne miteinander zu reden. Bunte Luftballons stehen im Kontrast zu dem dominierenden Weiß.

Der gelangweilte Blick ins Leere einer auf dem Stuhl sitzenden Frau ist offen für Interpretationen.
Es gibt keine Interaktion, weder zwischen den Passanten im Film, noch mit ihrem imaginären anderen auf der gegenüberliegenden Wand, noch mit dem Betrachter im Raum. Die einzige Beziehung ist die zu dem Objekt im Film, was aufgehoben, weitergegeben und von einem zum anderen passiert.

Die Intention Cullets ist meiner Meinung nach, die Isolation des Subjekts in unserer zeitgenössischen Welt zu unterstreichen, aber die Agonie, die das Fehlen des Blicks und das der Stimme verursacht, wird nicht beleuchtet. Der Betrachter kann diesen Kampf des Ichs gegen den imaginären anderen des Gegenübers (moi), der ihm Blick und Stimme verweigert nicht nachempfinden.

In diese Stille schneidet die Stimme von Franziska Windisch Sound Installation „One-step“. In 40 imaginären Schritten benennt sie jeden Schritt; sie sucht nach Mehrdeutigkeit für die Vielzahl der Bedeutungen für das, was ein Schritt alles sein kann.

In ihrer rhythmisch-zeitlichen Aufteilung, berechnet Franziska Windisch die Dauer der Vernissage (3 Stunden). Der Sound der verschiedenen Nominationen des“ One Steps“ erscheint alle 4 1/ 2 Minuten, 40 Mal im Ganzen. Der stille Betrachter wird hier mit dem Realen der unerwarteten Stimme konfrontiert, die in die Stille des Raumes schneidet.
Ihre unsichtbare Passage betritt Windisch auf der symmetrischen Achse der Bilder des verschobenen Spiegels. Ihre Polarität situiert sich einmal zwischen dem Laut der Stimme und der Stille der Videoinstallation, sowie zwischen der Stimme und der Stille, die sich in den Intervallen ihrer gesprochenen Sätze öffnet. Die Nomination der imaginären Schritte auf ein begrenztes Zeitintervall kann als Versuch einer Eingrenzung des Reichtums was ein Schritt alles bedeuten kann gesehen werden. Die schwarze Linie auf der Einladungskarte, die durch den Stuhl passiert, stellt genau das da: eine Begrenzung der imaginären Bedeutungen des Betrachters über das was ein Stuhl alles sein kann.

Im Raum jedoch bleibt diese schwarze Linie unsichtbar, Man könnte auch sagen, dass unsere Fantasien über unser Sein (wie wir sind) vom Signifikanten des Anderen gebrandmarkt werden;
letzterer markiert uns, hinterlässt einen Brandfleck welcher unser Schicksal bestimmt und unsere Entfremdung bedingt.
Die Wahrheit enthüllt sich in dieser Polarität, in der Unvorhersehbarkeit des Signifikanten der vom Anderen her kommt, der uns brandmarkt mit seiner Bedeutung und seinem Geräusch.(Sound). Was dadurch unserem wirklichen Sein verloren geht kehrt als Ding zurück, in der Ausstellung dargestellt durch Cullets kleines Holzviereck, was durch die Brandflecke markiert außerhalb der beiden Symmetrien ex-istiert.

 

PASSAGE

LORENZA CULLET / FRANZISKA WINDISCH

Vernissage 30 January 2014 • Exhibition 31 january to 30 march 2014


Lorenza Cullet's two-channel video installation "Entre deux" ("Between Two") is the division of a film into two projections on to two opposite walls. These two images, identical in size and shape, appear like a disconnected mirror. They show aesthetic beautiful people, who pass without looking at one another or speaking with each other.

Colorful balloons are building a contrast to the white, the gaze of a woman sporadically sitting on a chair looking into space is open to interpretation. There is no interaction, either between the people, or with their imaginary counterpart on the opposite wall, nor with the spectator in the space; the only relation they maintain the one to the object in the film what is picked up, passed from one to the other.
In my view Lorenza Cullet's intention is to highlight the isolation of the subject in our contemporary world, but the agony about the lack of the other's gaze and voice is not illuminated. The spectator is not able to sense the agony that this battle of the I against the imaginary other (ego) across, who refuses gaze and voice causes.

The voice of Franziska Windisch's sound installation "One step" cuts into this silence.
In 40 imaginary steps she names each step; she searches for equivocation, for the multitude of meanings of what a step can be.

In its rhythmic -temporal division, Windisch calculates the duration of the private view (3hours) with the frequency of her spoken sentence, the sound of the different nomination of the “One step” appears every 4 1/2 minutes, in total 40 times.
Her invisible passage is along the symmetric axis of the displaced mirror images.

The spectator will be surprised by the unpredictable voice speaking into the silence of the exhibition space.
Windisch's polarity is situated in the sound of her voice cutting through the silence of the video installation as well as in the one that opens up in the intervals of the spoken sentences. The nomination of her imaginary steps in a limited temporal interval can be seen as an attempt to come to terms with the abundance of what a step can mean in our spoken language. The black line on the invitation card passing through the empty chair represents exactly this, a limitation of the spectators imaginary meanings attributed to a chair.
In the space however this black line remains invisible. One could also say that the phantasies around our ‘being’ (how we are) have been ‘burnt’ (in German one uses the expression "gebrandmarkt") by the signifier of the Other determining our destiny and causing our alienation. Truth reveals itself in this polarity, in the unpredictability of the signifier coming from the Other, its sound and its meaning. What is lost about our real being returns as the thing, here (in the exhibition) represented by Cullet’s little square wooden object marked by the burns and which ex-ists exterior of the two symmetries.

L’installation vidéo des deux clips de Lorenza Cullet « Entre Deux » est une division d’un film en deux projections sur deux murs opposés ; ces deux images, identiques en taille et en forme apparaissent comme un miroir décalé. Elles montrent des personnes esthétiquement belles, qui bougent et passent sans regarder ni parler à personne.

Les ballons colorés forment un contraste avec le blanc, le regard d’une femme sporadiquement assise sur une chaise, examinant l’espace, regardant dans le vide, ouvre à l’interprétation.
Il n’y a aucune interaction, ni entre les personnes, ni avec son homologue imaginaire sur le mur opposé, ni avec le spectateur dans l’espace ; la seule relation entretenue est celle avec les objets dans le film.
A mon avis l’intention de Lorenza Cullet est de souligner l’isolation du sujet dans notre monde contemporain. Mais l’agonie du manque du regard fixe d’autrui et de sa voix n’est pas illuminée... le spectateur n’est pas capable de ressentir l’agonie que cela cause.

La voix de Franziska Windisch dans l’installation sonore « One Step » coupe à travers ce silence ; parmi 40 pas imaginaires, elle nomme « le pas ». Elle recherche l’emploi d’équivoque, par la multitude de significations qu’un pas peut avoir.
Dans sa rythmique-division temporelle, Windisch calcule la durée du vernissage (3 heures) avec la fréquence de ses phrases.
Le son des différentes nominations de « One Step » apparait toutes les quatre minutes et demie, 40 fois en somme.
Son passage invisible se déroule le long de l’axe symétrique des images du miroir décalé.

Le spectateur sera surpris par la voix inattendue, parlant dans le silence de l’espace d’exposition. La polarité de Windisch se situe autant dans le son de sa voix, coupant le silence de l’’installation vidéo, que dans celle qui se dégage lors des intervalles des phrases parlées. La nomination de ses pas imaginaires peut être vue comme une tentative pour parvenir à un accord suite à l’abondance de sens qu’un pas peut avoir dans notre langue. La ligne noir sur la carte d’invitation, passant à travers la chaise vide, représente exactement cela : une limite des spectateurs concernant les significations imaginaires qui sont attribuées à la chaise.
Dans l’espace, cependant, cette ligne noire reste invisible ; nous pourrions aussi dire que les fantasmes imaginaires sur notre être (ce que nous sommes) sont ‘brulés’ (en allemand on utilise l’expression (‘gebrandmarkt) par le signifiant venant de l’Autre, déterminant notre destin et causant notre aliénation.

La vérité se révèle dans cette polarité, dans l’imprévisibilité du signifiant venant de l’Autre, avec sa sonorité et sa signification.
Ce qui est perdu de notre être réel revient comme la chose, ici représentée par le petit carré de bois marqué par les brûlures, à l’extérieur des deux symétries.

 


PASSAGE (fr)

“Nous rassemblerons les images et les images des images jusqu'à la dernière qui est blanche et sur laquelle nous nous accorderons.”
(Edmond Jabès)

Dans l'exposition «Passage» au Studio Brugmann deux œuvres se joignent dans un discours silencieux sur le caractère transitoire et insaisissable du temps de passage.

L'installation vidéo à deux canaux de Lorenza Cullet «Entre Deux» dissèque la notion de l'espace intermédiaire. Un entre-deux représenté ici neutre et blanc qui devient le lieu de divers passages, de déplacements d'objets et de personnes. Pourquoi ne pas lui donner place?

Le travail sonore de Franziska Windisch «One Step» peut être considéré comme une mesure: le nombre de pas nécessaires pour traverser l'espace d'exposition d'une extrémité à l'autre apparaît comme une phrase répétée, étiré dans le temps d'ouverture de la galerie. Entre deux étapes il y a rien que le silence: en restant immobile, nous sommes en mesure d'entendre le passage du temps.

L'espace entre les choses, le silence entre les mots - comme des lignes simultanées de mélodies indépendantes ces deux travaux créent un «mi-lieu» qui se révèle lui-même face à la constante répétition et variations.

Lorenza Cullet (1983) artiste française et colombienne, actuellement vie et travaille à Bruxelles.
Son travail se concentre sur la question des images de différents lieux, et sur la question des «mi-lieux». Cela prend forme à travers ses recherches picturales et vidéos, celle-ci étant concidéré comme un matériel qui peut prendre forme selon l'espace et son contexte de projection-installation, toujours transformable et modifiable.


PASSAGE (en)

“We will gather images and images of images up till the last, which is blank. This one we will agree on.”
(Edmond Jabès)

Within the exhibition «Passage» at Studio Brugmann two artworks join a silent discourse about the passing-by and its transitory and elusive character.

Lorenza Cullet two-channel video installation «Entre deux» dissects the notion of the intermediate space. An in-between depicted in her video neutral and white becomes the site of various passages, movements of objects and people. Why not giving it a place?

The sound work of Franziska Windisch «One Step» can be seen as a measurement: the amount of footsteps needed to cross the exhibition space from one end to the other appears as a repeated sentence, stretched into the opening time of the gallery. In between those steps there is nothing but silence: by standing still we are able to hear the passing of time.

The space between objects, the silence between words - like simultaneous lines of independent melodies both works create a transient zone that reveals itself in the face of constant repetition and variation.

Lorenza Cullet (1983), a French-Colombian artist, currently lives and works in Brussels.
Her work focuses on picturing different places, and the phenomenon of «mi-lieux» (mid places). This takes form through visual researches, being considered as material that takes shape as installations, transformable according to space and context.

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ONE STEP

 

GEBRANDMARKT
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